GIAMPETRO CAMPANA LA MALÉDICTION DE L'ANTICOMANE OU LA MALÉDICTION DU COLLECTIONNEUR DE JEAN-LUC DOUSSET

 GIAMPETRO CAMPANA LA MALADÉCTION DE L'ANTICOMANE DE JEAN-LUC DOUSSET

Giampietro Campana la malédiction de l'anticomane

Giampietro Campana, ou Giovan Pietro Campana, né en 1809 à Rome et mort dans la même ville le 10 octobre 1880, créé marquis de Cavelli en 1849, est un aristocrate italien connu pour avoir réuni au XIXe siècle la plus importante collection d'objets d'art de toutes époques mais principalement d'objets d'art antique, connue sous le nom de Collection Campana. Elle fut vendue et dispersée dans différents pays d'Europe. La France en acquit une grande partie en 1861 pour le musée Napoléon III... 

"Campana la malédiction de l’anticomane" retrace l’existence de ce personnage hors du commun car Giovanni Pietro Campana n’est pas un collectionneur, il est le collectionneur ! 

Né à Rome en 1808, cet aristocrate italien, devenu directeur du mont-de-piété de sa ville natale en 1833 a constitué en moins de trente ans la plus importante collection d’antiquités et d’œuvres d’art jamais réalisée ! 

Il perd la raison en mettant au jour les trésors, les milliers de bijoux en or que renferment les tombes étrusques ! L’anticomanie, la manie des choses antiques le dévore ! Il est en proie à la fièvre. Giovanni Pietro Campana est tour à tour archéologue, marchand d’art, mécène… et directeur du mont-de-piété, cet organisme de prêt sur gage, qui a pour mission de faciliter les prêts d'argent, notamment en faveur des plus démunis . 

Giovanni Pietro Campana se constitue ainsi une collection unique avec plus de 15.000 objets d’art, des bijoux étrusques, des poteries grecques et romaines, des majoliques mais aussi des tableaux, des peintures des primitifs italiens de la Renaissance.

Il a besoin d’argent, il n’en a plus, le mont-de-piété en a. Le cardinal Antonelli qui n’a pas supporté la nomination de Giampietro Campana en 1833 à la tête du mont-de-piété de Rome tient sa revanche près de vingt-cinq ans plus tard. Arrêté, incarcéré à la prison San Michele, à Rome, le marquis Campana di Cavelli est condamné à vingt ans de galères pour détournement de fonds publics. 

Il a été le maître de Rome, il n’est plus rien. Dès lors, Giampietro Campana va assister à la mise en pièces de sa collection, devenue la proie des États. Mais, bientôt, en 1861, la France acquiert la majeure partie des œuvres d’art ! Pouvant enfin rentrer dans Rome après la chute des États pontificaux, il va s’attacher à obtenir réparation, au nom de la justice. Mais son destin est scellé.

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